Oui, je devrais laisser ton souvenir de côté pour une vie plus noble, une vie facile et ouatée. Pourtant, j’ai les mains qui attrapent deux/trois pinceaux qui traînent, le poil hirsute comme les lionnes endormies, pour tenter, une fois encore, de te peindre. Je me penche par-dessus ton épaule et me cogne le front au violon que tu brandis pour m’éloigner. Bah, tant pis, je te vénérerai seule dans mon coin, les paumes taillées par la jungle. TAXI ! jette-moi au centre ville, ici j’étouffe, je veux que le tumulte de la ville m’électrifie, me démembre et m’avale, puis recrache mes os sur le trottoir. Mieux vaut crever au centre de tout de manière anonyme, qu’à l’aube du dernier rêve tiède roulé en boule dans son lit. Mon château de cartes se prend un coup de patte de chat, y’a le parquet qui se marre, je saigne du nez. Bordel ! Qu’on me file une couronne, j’ai cassé ma canine sur une fève en plomb, je peux coincer mes clopes dans le trou et souffler la fumée par là, on dirait un dragon.
Tout l’album déchire mais je crois que le point d’orgue est atteint sur la track 4, Why Can’t I Fly, parce que j’me pose la même putain de question, ça vaudrait tellement plus le coup.