Trogne en pixels à la langue sucrée viens par ici que j’tembrasse. Non pas que je sois dingue de ton air couillon, deux carrés noirs dont la quiétude inquiète, par contre , de ton album, ça oui, mon âme en est trempée. Indispensable aux corps épileptiques que la danse, la vraie, n’effraie pas (tu sais, celle non chorégraphiée d’avance, qui se crée sur l’instant, éphémère , imprévisible ; celle qui se nourrit de l’osmose totale mollardée par le son. Son qui enveloppe tes membres et chatouille ton esprit d’une bien exquise manière) .
Moins abstrait que les skeuds précédents, All Wet me fait penser à un immense pénis – jaune poussin – dressé vers un mur de son gigantesque, prêt à tout pour ne jamais débander.
Et je me vois tout à fait balancer mes bras et mes jambes pêle-mêle, et r’muer mon squelette à côté d’une jolie fille ou deux, nos chairs transformées par les basses vrombissantes et malaxées par la vapeur torride d’une meute de kick en mal d’amour, jusqu’à la fin des Temps.
Entouré d’un tas de gens dont je me fiche un peu, Oizo balance ses rêves et fantaisies intimes en pâture à la foule, tout en gardant ce p’tit côté moqueur qui donne tant d’intérêt à ses morceaux.
Et moi j’suis là, la mine réjouie et le corps claqué, à remuer jusqu’à effacement de ma silhouette, à remuer jusqu’à en oublier d’exister.
luv