Pierrot sans mer ni ciel
Je crois entendre une Sirène au loin
Mais ce ne sont que quelques chiens qui aboient.
Je retourne à mes rêves décousus
Que je raccommode avec les fils d’un espoir inattendu.
Il m’a rendu visite un soir où je hurlais à la Lune
Il croît désormais paisiblement dans mon salon.
C’est une sorte de gélatine avec deux yeux et une bouche
Qui m’accompagne où que j’aille
Et que je nourris des rêves qu’elle me permet de faire.
Par habitude je repasse devant la Lune
Jalouse elle m’interroge sournoisement
D’où peut bien venir cette créature ?
Il me semble dans son clin d’œil apercevoir le reflet de l’Ecaille
Mais ce ne sont que des chiens qui font briller leurs crocs.
Au salon mon espoir luit d’un albâtre
Après lequel ils hurleront bientôt.