L’horreur
La sortie d’Hallucinogen Remixes aurait pu me combler d’une joie sans fin.
Mordue par Rewind depuis des mois, j’avais (malheureusement) trouvé l’EP un peu mou du fion, sans pour autant me désintéresser totalement de la lady au teint bleu.
Les oreilles décrassées, tournées vers mes enceintes, j’attends, pleine d’espoir.
Je triche un peu en écoutant direct le premier remix de Rewind , par un certain Mc Bin Laden…
bordel, c’est quoi cette MERDE??? le type qui gueule, là, il s’est cru où??? Exit la finesse et la langueur, accueillons à bras ouverts la brutalité débile et agressive d’un connard en manque de pétasses de la nuit. On se retrouve propulsé en plein milieu d’une piste de boite de nuit labellisée bolosses, Kelela se trémousse comme elle peut sous les regards carnassiers de types en rut complètement foncedés, le whisky leur pend aux lèvres, elle se prend une main au cul toutes les 30 secondes, l’espace est bien trop réduit et puant pour qu’elle y évolue avec grâce, dégage!
la suivante est à peine meilleure. Il joue plus sur l’ambiance aquatique de l’instru original, cé biiiiien, mais n’apporte que dalle au morceau. Donc à quoi bon?
oublions Rewind, d’tfaçon l’original se suffit à lui même, il tangue sur une brèche démentielle, oscillant entre rnb chaud du pantalon et une fragilité féminine poussée à son extrème.
Que valent les autres remixes? bah c’est pas glorieux. Air Max 97 se contente d’ajouter une poignée de coco jambo (oui, c’est ainsi que j’appelle les sonorités exotiques direct sorties d’une jungle amusée) à All the Way down, c’est pas inécoutable, mais c’est très vain.
The High devient carrément inécoutable, à croire qu’ils étaient tous sous champis lorsqu’ils ont… aaaah mais voilà.
brillant concept, merci, Warp.