Comme sur quelques berges basses, j’ai penché mon visage vers la poussière ; au sol, entre les traces de pas et les vagues argentées, l’autre dessine une franche rupture, à l’aide d’un petit bout de bois. In front of you, je me démène, my love, pourquoi ne me regardes-tu pas? Sous ma peau, une armée tendre de souvenirs, nombreuses caresses, agrémentés d’audace, qu’aucun être ne pourra troubler, s’animent. Des soubresauts tangibles, des petites miettes couleur myrtille, que je suis seule à savourer. Réveille-toi, glaçante déesse, le temps tapote l’échine des nuages, Il s’impatiente! Je me demande parfois, à contre coeur sans doute, si ce chemin n’est pas camé.. Des ronces farouches s’accrochent à mes vêtements, je hurle sans remuer les lèvres; une orchidées dévore le jour en ricanant. Je suis cet Homme, je fuis ce Dieu, effondré contre Terre, dispose des âmes à ta convenance, ma peau repousse à chaque assaut. Inflige toutes les blessures sacrées, sans regarder derrière ta tendre épaule, électrifiées par ton odeur, mes lèvres tremblent sur ton corps comme autant d’animaux craintifs blottis dans leur tanière. Relents d’écorces sur tes fesses humides qu’aucune faiblesse n’aura souillé, l’insecte, mort, se met à butiner. Dans les premiers relents du jour, tes pieds esquissent une sorte de danse qu’une voix de Nymphe enveloppe, sans doute une exilée.
jolie môme!
je m’éteins à petit feu…
pareille à la montagne fripée,
mes poumons agonisent
J A M A I S
on ne m’entrave ni ne m’enchaîne;
laissez-moi virevolter!!!
Je me souviens d’un temps tranquille, où tu aurais tué pour satisfaire ton besoin de me voir,
au moins pour contempler mes bras et jambes fendre l’air, au rythme des battements de ton coeur ;
sur la boule de diamant chaude comme la lave,
mes dents s’effritent,
y’a plus moyen de les sauver.
Sans bruit, mes mains se dressent en direction du ciel, ses joues baignées de larmes se tordent de douleur et chargent l’air d’un souffle apeuré. Mes doigts léchés de lune arborent un franc sourire, je les appuie contre ton large front, et me mets à pleurer.
**je t’aime**