1985
j’aimerais bien être un des chiens de la pochette, le museau à l’abri tout contre son cou, blotti au plus près de ses cordes vocales, à l’écouter chanter de l’aube jusqu’à la fin des temps. Mais…
Mon reflet fatigué me rappelle que c’est qu’une envie parmi plein d’autres et mes baskets sans scratch me chuchotent tristement que plus jamais yaura école, mais merde à la fin! On va pas se faire bouffer par les souvenirs, aussi voraces soient ils, du haut de leur longues selles qui schlinguent le vieux cuir rabougri ; si ça les éclate, de parcourir les diagonales en glapissant, qu’ils fassent! je laisse pisser. Ma bouche sourit tandis que l’album tourne, mes oreilles, couvertes d’un immense casque noir engageant, qui, de toutes ses decibelles, me délivre une musique dont je tombe éperdument amoureuse, rougissent. ouais, cette phrase à rallonge en étranglera plus d’un…
Je me coule doucement entre mes draps propres. Ma main tâtonne bêtement la place vide, à côté de moi..personne ne se glissera là ce soir, alors à quoi bon??