De tous les reflets abandonnés
C’est le tien que l’Amort préfère
Son molosse aux dents de métal se plait à lécher tes joues translucides, moites d’avoir trop pleuré
Souviens-toi de toutes ces occasions manquées
Et regarde ce qu’il en reste , à présent.
Aucun fleuve à remonter , pas un ruisseau,
que t’avale le Néant !
Quant à celle qui t’a offert son chant
Aux pieds de la Mer immense et incertaine
Elle se tient, saine et sauve, hors du temps
Caressée par des vagues brunes – sang de sirène
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Lorsque les silhouettes d’Antan se seront toutes dévorées
Au crépuscule d’un Dieu il faudra alors se rendre
Jamais je n’aurais deviné que cette main, j’aurais dû la prendre
Ô Temps farouche et obstiné,
Préserve à jamais cette passion tout entière
Que chaque nuit j’y revienne, juchée sur mon refus d’hier
Et que la Mort me bouffe, en échange de ta Liberté