Serbis
Serbis, Servis, adorer, patronner, s’accoupler est un film qui se hume, effluve chargée de graisse, qui se goûte, divine première bouchée annonçant un repas succulent, qui se sent et se ressent, donc. ‘I LOVE YOU‘ dit elle à son reflet pourpre, tranquillité factice, inattegniable en un tel lieu, cinéma VIVANT farci de débauches, douces amères, mère, trempe ta honte dans l’eau débordante des toilettes, et fait fi de la bobine qui tourne … Râles moites susurrés entre deux sièges, jeunes corps dessinés à coups de queues, Mendoza nous propulse avec une facilité toute déconcertante, irritante même, dans son film, dans son oeuvre, au sein de son spectacle, son bordel. Scotchés à leurs partenaires, les protagonistes s’autoriseront tout de même quelques instants d’innocence lorsque l’animal piétinera le devant de l’écran. La chèvre s’échappe, les rires s’évincent, le jeune père fuit.. et puis?