Christian Jaque – 1971
5 cavalières en sueur, enveloppées de poussière, galopent et se découvrent, d’un habile geste de la main, crinières au vent et frimousses à l’air libre, criant leur liberté à pleins poumons. Du train, en apparence tranquille, gronde le mal aux manières hostiles ; les innocents se font parquer, tel du bétail, et grognent dans le vide ; le hold up est fluide, d’une souplesse toute féminine. Les bijoux et autres larcins s’échouent tout en douceur dans le chariot des Frenchie King, l’échine d’une douce retraite frémit devant leurs yeux, pas si vite, le sac abandonné contient une carte qui pourrait tout changer… Glissant d’une main à l’autre, cette carte attise la convoitise, y’a du pétrole et Maria veut le trouver, quitte à entrer en guerre .. Les pupilles éclatées, la poitrine en avant, chemise échancrée, Claudia Cardinale, d’une maligne légèreté s’éclate dans cette comédie loupée, à tirer dans les pattes de Bardot, un poil plus constipée, mais magnifique quand même, sans ces deux là, même pas la peine de regarder ce western raté . Le corps nappé de pétrole, les dents blanches et le rire affûté, l’ombre UNIQUE de ces deux femmes fatales n’a pas fini de nous hanter..