Jean Rouch, 1955
La bave suinte au rythme des fusils qui claquent, les fluides acides dégoulinent sur les visages possédés, attrape le chien, croque son oreille, le commandant hurle des yeux, le feu brûle les corps, simples boîtes animées d’esprits ravageurs, Jean Rouch ne rate rien. S’il s’agit bien là d’un spectacle fascinant, débordant de vie –à outrance peut être, mais rien de mieux que l’excès!– quelque chose cloche.. les derniers mots, peut être, lorgnant sur un sombre côté moralisateur, dispensables.. car aussi puissant soient-ils, ces hommes-Dieux insensibles au feu ou à la Mort, se voient tout même souillés par une simple caméra, qui réussit à les cerner, les encercler, pénétrer dans leur monde captivant, ils en perdent de leur pouvoir, de leur superbe…