Alan Mak, Andrew Lau – 2007
L’regard planqué derrière une paire de lunettes sombre, trous noirs ‘Bang Bang’, le vieux s’effondre, l’infernale machine se met en branle, déchirant tout sur son passage, tâches de sang coagulant dans son sillage, les 4 sont menacés, Sam, enveloppé d’amour est protégé. Pour l’instant. Le jeune médecin, d’une froideur sans égale calcule, minutieusement, le corps bien à l’abris dans la maison familiale, fragment de sourires d’enfants joueurs, les bulles de joies finissent toutes par éclater, à la manière des complots déjoués, des inspecteurs piégés, des malfrats trompés. Au fond d’un verre un peu sale, crasse d’années de bons et loyaux services bafouées, Sam tente de trouver la PAIX, les plans se vidant de son emblématique sourire, non sans tristesse, ironie? ; les deux jeunes infiltrés perdent peu à peu la foi, s’ils en arrivent à s’oublier eux-mêmes, qu’adviendra t-il de la femme aimée? L’éloignement des corps, l’amoindrissement des valeurs autrefois tant respectées, le désir de vengeance bouffe tout. Putain de 13 juillet sanglant, veillée funèbre d’une aube nouvelle, la suprématie du crime sur l’empire colonial est sans appel, l’inspecteur Wong mélange ses cartes d’un geste fébrile, épique murmure de la Mort qui guette, qui joue avec ces âmes damnées une ultime fois. .