Ulrich Seidl, 2001
La chaleur oppresse les corps, qui se sentent alors obligés de se libérer de leurs carcans coton/plastique/tissu. Corps ridés, corps poilus, fente parée à la détente, Seidl alterne habilement les plans fixes/caméra à l’épaule pour tout montrer, étaler la sueur de ses protagonistes perdus, idiots, marrants, coincés, toqués, cloués dans leurs enveloppes charnelles souvent dégueulasses, vieilles, ou trop maigres. Une fois les fastes matinées d’amour passées, que reste-t-il? Un souvenir? La douleur. La peur. Alors on grogne, on baise, on chercher un bouc émissaire pour lui coller nos maux sur la peau, on braille des chansons paillardes s’arrosant le gosier de sperme, Dog Days part parfois dans des envolées lyriques passionnantes, « Tap Tap Tap », la balle de tennis cogne une dernière fois le mur du fond…
Dog Days