Broken
Un regard vide transperce le néant |
La mégère en jogging jaune, tache au cul qui s’étend, traîne son ossature d’une pièce à l’autre, désertée par la notion de But, stupide errance, écho brutal d’ un certain Rufus Norris, caméra molle entre les mains, tartinant ses plans d’une maladresse horripilante et élastique – jamais les silhouettes ne seront libres de se mouvoir comme bon leur semble, toujours ce cadre, étouffant, ridicule pour un film pareil, calculé, tailladé au scalpel, fichtre que c’est emmerdant. Gloire à cette gamine éponge, victime du monde ô combien cruel qui l’entoure, ça vaut le détour, rien que pour Cillian Murphy, balance un pot de confiture à terre, une expression débile sur le visage, Gloire à cette gamine malade, corps disgracieux qui sur le sol remue, petit poisson borné à peine sorti de l’oeuf. Les carcasses des bagnoles s’écrasent le museau avec fracas, les cigarettes se consument comme les souvenirs, le père assassin n’est pas celui que l’on croit, la meute, les chiennes : aboient – l’enfance se brise, le sang se Boit – la haine l’enivre , le fou se noie. Et dans l’Eglise, la sainte demeure, – satanique cliché – l’Amour du Père vient, par la manche la sauver, mais à quoi bon, je vous le demande – où diable tout cela nous a-t-il mené????
(Broken n’a rien d’un grand film)